Le téléphone sonne pour Google

L'émission « Le téléphone sonne » de ce mercredi soir sera consacré à Google (19 h 20 sur France Inter). Le titre de l'émission annonce le programme : « Google : pour le meilleur ou pour le pire ? ».

Il sera question de « Moteur de recherche... Messagerie instantanée... Outil d'observation satellite... Demain peut-être bibliothèque numérique. Google est-il le nouveau Big Brother ?.

La liste des invités n'est pas disponible à l'heure où j'écris ces lignes.

Pour poser des questions, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... il faut téléphoner au 01.45.24.70.00 dès 17h. Ou utiliser le formulaire sur internet.

Libération publie aujourd'hui une tribune intitulée Le lièvre de Google. La tribune est une réaction suite à la levée de boucliers contre le projet Google Print, et appelle les bibliothèques à réagir à en ouvrant leur contenu au public sur le Net: « Les réactions à l'initiative de Google révèlent une confusion entre la fonction de conservation des bibliothèques, d'organisation des catalogues de livres et la fonction de diffusion. La diffusion gratuite par Internet de ce contenu doit être la nouvelle mission prioritaire des bibliothèques publiques. » (le contenu étant les livres dans le domaine public). L'accès numérique aux livres dans le domaine public est certes intéressant mais le projet de Google pose clairement la question de l'enjeu majeur de l'accès aux oeuvres non entrés dans le domaine public. La grande majorité de ces ouvrages ne sont accessibles que dans quelques bibliothèques (privées ou publiques).

Voir à ce sujet le rapport Stasse concernant ce qu'il appelle la « zone grise », composée des livres qui, dans les 2 à 5 ans après leur publication, ont été retirés des circuits commerciaux mais continuent d'être régis par le droit d'auteur. Cette zone grise est une part très importante de la production littéraire, qui a quasiment cessé de vivre commercialement, mais qui est inaccessible via le numérique pour un motif exclusivement juridique finalement. Le rapport estimé que « la plus grande partie de la production éditoriale des soixante-dix dernières années » se trouve inaccessible (zone grise évaluée à 2,5 millions de titres). Le rapport propose que ce contenu soit numérisé, et rendu accessible par l'intermédiaire d'un ou plusieurs portails payants gérés par un mécanisme de gestion collective. L'oeuvre sera accessible et l'auteur sera rémunéré.

Le rapport Stasse au format PDF.

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