Il sera question de « Moteur de recherche... Messagerie instantanée... Outil d'observation satellite... Demain peut-être bibliothèque numérique. Google est-il le nouveau Big Brother ?.
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Libération publie aujourd'hui une tribune intitulée Le lièvre de Google. La tribune est une réaction suite à la levée de boucliers contre le projet Google Print, et appelle les bibliothèques à réagir à en ouvrant leur contenu au public sur le Net: « Les réactions à l'initiative de Google révèlent une confusion entre la fonction de conservation des bibliothèques, d'organisation des catalogues de livres et la fonction de diffusion. La diffusion gratuite par Internet de ce contenu doit être la nouvelle mission prioritaire des bibliothèques publiques. » (le contenu étant les livres dans le domaine public). L'accès numérique aux livres dans le domaine public est certes intéressant mais le projet de Google pose clairement la question de l'enjeu majeur de l'accès aux oeuvres non entrés dans le domaine public. La grande majorité de ces ouvrages ne sont accessibles que dans quelques bibliothèques (privées ou publiques).
Voir à ce sujet le rapport Stasse concernant ce qu'il appelle la « zone grise », composée des livres qui, dans les 2 à 5 ans après leur publication, ont été retirés des circuits commerciaux mais continuent d'être régis par le droit d'auteur. Cette zone grise est une part très importante de la production littéraire, qui a quasiment cessé de vivre commercialement, mais qui est inaccessible via le numérique pour un motif exclusivement juridique finalement. Le rapport estimé que « la plus grande partie de la production éditoriale des soixante-dix dernières années » se trouve inaccessible (zone grise évaluée à 2,5 millions de titres). Le rapport propose que ce contenu soit numérisé, et rendu accessible par l'intermédiaire d'un ou plusieurs portails payants gérés par un mécanisme de gestion collective. L'oeuvre sera accessible et l'auteur sera rémunéré.
1 De Piotrr -
Bonjour,
j'ai commis un petit billet sur le rapport Stasse.
www.homo-numericus.net/bl...
En lisant le rapport en détails, on se rend vite compte qu'il est plein de "fausses bonnes idées" : autrement dit, les mécanismes de contrôle et de protection sont tellement compliqués et stricts qu'on a l'impression qu'ils ont pour seul objectif de décourager tout usage. A ce compte, il est plus simple d'aller chercher le bouquin papier dans sa bib de quartier.
Pour moi, ce que fait apparaître cette usine à gaz, c'est qu'on ne s'en sortira pas par des compromis. Il est préférable de militer pour une réduction de la durée de copyright qui est le vrai problème que fait apparaître la notion de zone grise.
2 De echarp -
Réduire ou enlever la durée de copyright ce serait bien.
Mais en attendant cette merveilleuse solution, enfin cette utopie même, il y aurait peut-être une solution tout simple et que les politiques aiment:
une taxe sur la propriété intellectuelle.
C'est lessig qui l'avait proposé il me semble, et c'est une vraie bonne idée qui aurait pour avantage de clairement identifier toutes les oeuvres protégées. Toutes les autres étant alors libres de droits par défaut.
Quel changement ça serait, et en plus quel plaisir que de taxer mickey mouse ou happy birthday to you.